6 novembre 2016

Independence Day : Resurgence

Si vous avez une quelconque curiosité pour le Mal, vous devrez regarder ce film un jour ou l'autre. Independence Day : Resurgence compte parmi les plus grands maléfices commis de main d'homme. Et on doit ce prodige, peut-être le pire film du monde ?, à Roland Emmerich, qui rempile vingt ans après le premier film du nom, pour vingt fois plus de destruction, vingt fois plus d'effets spéciaux, vingt fois plus de conneries à la seconde de métrage (c'est possible). Ce film est quasiment incompréhensible à force d'être mal écrit. On ne pige rien tant c'est con. Si vous ne l'avez pas vu, vous ne pouvez pas imaginer. C'est impossible. Et c'est pas seulement que c'est écrit à la truelle, que les personnages sont des clichés abominables, les dialogues misérables et la mise en scène à s'asseoir sur des grenades dégoupillées, c'est au-delà de ça, c'est presque de la magie de foirer un film à ce point.






Ci-dessus quelques photogrammes de la fin du film. Je reste fasciné par l'incommensurable laideur des plans de Roland Emmerich. Ses incrustations sont tellement dégueulasses. Il nous avait déjà livré quelques monstruosités visuelles dans 2012 et je crois qu'il a encore poussé la barre un peu plus loin ici. Ah tiens, je n'ai pas dit un mot de l'histoire. En gros, les méchants aliens reviennent vingt ans plus tard. Juste avant leur arrivée, un vaisseau alien d'une autre race est venu nous aider, mais les chefs des gouvernements du monde ont décidé, en deux seconde chrono, sans raison ni justificatif de domicile, de leur tirer dessus. Du coup l'humanité doit subir une autre attaque des salopards (à laquelle ils réagissent exactement comme vingt ans plus tôt : à coups d'avions de chasse et de Bill Pullman, qui rempile aux côtés de Jeff Goldblum, parmi quelques nouveaux, dont Charlotte Gainsbourg et Liam Hemsworth, frère de Chris, ici dans le rôle de la tête brûlée horripilante, la même que celle incarnée par Charlie Hunnam dans Pacific Rim et tant d'autres daubes du genre). Tout cela bien sûr avant de piger que la petite boule blanche venue au début, et qui s'avère parler un excellent anglais (elle cause comme la voix digitale de la SNCF), leur veut du bien, et veut même faire des humains ses soldats pour aller botter le cul des méchants extra-terrestres chez eux. Ce qui nous vaut une dernière réplique digne des meilleures saillies de Donald Trump : "We're gonna kick some alien ass !", annonçant avec fracas la suite de cette suite... promesse d'un spectacle aux confins de l'imaginaire et de la merde.


Independence Day : Resurgence de Roland Emmerich avec Bill Pullman, Liam Hemsworth, Charlotte Gainsbourg, Jeff Goldblum et Maika Monroe (2016)

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